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Crépuscule noir d'hivers (PV John)

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Message par 134B8A alias Kimy Sam 8 Mar - 21:30

Un soir, alors que le crépuscule tombais sur cette immense prison ensorcelée, un ange sombre marchais dans la neige et dans la forêt à l'arrière de la bâtisse.
La lumière grisâtre la réduisait à une ombre. Elle marchait sur la pointe des pieds, nus, comme à son habitude, laissant derrière elle de petites traces dignes d'un animal.
La neige tombait toujours, tranquillement, les flocons fondaient instantanément en touchant son corps plus chaud que la normale. Perdue dans des souvenir lumineux elle avançais entre les arbres, nostalgique. Elle sortit doucement de la forêt. Les yeux dans le vide. Sa tête légèrement panachée faisait tomber ses cheveux de part et d'autre de son visage, cachant sa mélancolie. Ils se balançaient d'avent en arrière au rythme de ses pas. Ses ailles étaient collés à son dos et déformaient sa silouette. Comme elle fixais le sol elle ne remarqua pas tout de suite la souche d'arbre vers laquelle elle se dirigeais. Lorsque celle ci apparus dans son champ de vision elle s'arrêta.

Longtemps.

Elle était trop loin dans ses souvenirs pour prendre réellement conscience de la présence de cet objet sur son passage. Mais encore éveillé pour ne pas foncer dedans. Ses yeux la fixais sans la voir, ils étaient vides. Petit à petit ils se remirent à briller et Kimy remarqua la souche. Une hache était plantée dedans. Des question fleurirent dans le cerveau de la mutante qui se reconnectait doucement à la réalité. Elle fit de cette souche un objet de distraction autour duquel faire tourner son imagination.  Depuis combien de temps cette hache était plantée là ? Qui l'y avais planté ? Avais-il simplement coupé cet arbre, ou bien se servais-t-il de cette souche pour couper du bois pour réchauffer cette maison ? Cette maison avait-elle un jour été habitée ?

La mutante se souvenais de l'époque ou elle coupais des arbres pour avoir du bois pour construire de meubles ... Pour le Refuge, et même pour la box et ses quelques habitants. Kimy tendis timidement la main, pour venir effleurer l'objet, cela fit tomber la neige qui recouvrais son manche. Elle s'arrêta brusquement dans son mouvement, et retira sa main. Des bruits de pas se faisait entendre. Dans la neige le son était beau ... mais qui venais ? Ses ailles se décolèrent très légèrement de son dos, elle était prête à fuir pour rester seule ...
D'après elle ce n'était pas quelqu'un de léger comme une des jeunes filles ou le jeune homme étrange qui marchais là. Un nouvel arrivant ? Peu être était-ce John ?  Ce fut la seule chose qui l'empêcha de s'enfuir.
Quelque chose lui donnais envie de le voir ... juste de le voir ...
Elle tourna la tête dans la direction du son ...
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Message par John Heishi Dim 16 Mar - 22:56




Le Soldat était de retour dans la forêt, enneigée et silencieux.

Le Faible.
Mais non ! Il y était allé, jusqu'aux bâtiments ! Il était même ..! Faible. Lâche. Quoique. Était-ce être faible que de vouloir protéger les autres ? Bien sûr que non. Finalement, c'était peut-être mieux ainsi. Qu'il reste loin, loin des autres, loin des vivants, bête sauvage et incontrôlable. Mais resté éloigné ne le retiendrait pas. La première personne, la première créature qui lui passerait sous la main ferait l'affaire. Cette Abomination apprécierait tant de faire à nouveau couler le sang.
Mais, au fond. Qui était vraiment le monstre ?

La neige craquait sous ses pas ; son souffle se transformait en buée. Sentant que quelque chose n'allait pas, John essayait de ne penser qu'à ça. Ses crises de stress le reprenait. L'homme regarda sa montre, ferma les yeux et compta alors cinq secondes, avant de les rouvrir. ...Ce n'était non pas 5 secondes, mais une minute qui s'était écoulée ! Il était en pleine crise. De retour en Enfer.

Ces craquements.
Regardant ses pieds, il découvrit qu'il marchait... sur des os. Une colline d'os, entassés et entremêlés. Tout autour de lui n'était qu'enfer, os et morceaux, couverts d'une légère brume rougeâtre. Il reconnaissait, sur certains cranes, que la décomposition et les vers n'avaient pas réussit à défigurer, le visage de ses camarades tombés au combat. Les visages de Miles, de Stevenson, de Seguso et des autres. Mais maintenant qu'il les avait identifié, ce n'était plus des os que John voyait, oh que non ! C'était leurs cadavres entiers ! Et voila maintenant qu'ils ouvraient les yeux, le regardant d'un air accusateur ! Ce n'était pas de sa faute, bon sang, Pas de sa faute !

Avait-il réellement prit son couteau, dont il voyait briller la sanglante lame à la lueur des feux du napalm, ou était-ce encore une illusion ? John était couvert de sang et de morceaux, de chair et d'organes, de ses amis et de ses ennemis. La panique le gagnait. Elle avait réussie à coupler l'horreur. Et le Soldat fit alors la chose qui lui sembla la meilleure à faire. Aussi étonnent que cela puisse être... il fuit lui même le champ de bataille, partant en courant, étonné de ne pas dégringoler d'une colline de cadavres, à travers la  forêt qu'il voyait brûler. Sa vision était trouble ; il voyait rouge, réellement rouge ; il entendait les armes tirer de chaque côté, les balles fuser, les avions survoler la zone ; il avait peur, et le regard accusateur de ses camarades ne le quittait pas, alors qu'il tentait de s'échapper à travers la forêt de feu et de fumée.

C'est alors qu'il le vit, devant lui, lui bloquant le passage. Ce démon, qui lui ressemblait comme un frère. Il souriait, laissant apparaître Ses dents pointues, Ses yeux dorés brillants de joie et de haine en le voyant ainsi. Mais le vétéran réagit à nouveau d'une manière étrange. Il se stoppa, le regarda... et, levant son bras, tenant un de ses pistolets, il fit feu.
La balle aurait du lui traverser le crâne, mais Il avait disparu avant. Une illusion, comme le napalm, les combats et la montagne de cadavres.
Mais où était-le vrai, nom de Dieu ?!

John ne s'arrêta de courir que pour tirer à nouveau sur cet être abominable, en vain. Celui-ci le gratifiait même d'un rire, quand les balles lui passaient au travers sans l'atteindre.

Et notre homme finit par se stopper. Il tomba à genoux, exténué et tremblant, fatigué par cette fuite et par l'Autre. Ah, cet Autre, ayant prit son surnom, ce "Fliqpy", présent, toujours présent, devenu une bête sauvage assoiffé du sang que le vétéran avait cessé de faire couler...
Oh non.
Une balle. Il ne restait plus qu'une balle. Il avait gâché le chargeur à tirer sur Fliqpy. Et les autres munitions ? Il ne les avait pas sur lui, ayant voulu limiter la casse en partant vers les bâtiments.
Une balle, bon sang, une balle, c'était amplement suffisant ! S'il avait pu mourir, mettre fin à cette souffrance...

Sa tête se mit alors à le brûler. Horriblement. Son sang aurait été du fer, liquide et chauffé à blanc, que la douleur aurait été la même ; à quatre pattes dans la neige, presque recroquevillé sur lui-même, il se tenait la tête comme s'il voulait se l'arracher et stopper la douleur qui le faisait hurler, résistant du mieux qu'il pouvait. Il devait résister, il DEVAIT Lui résister !

Se relevant tranquillement, l'homme enleva la neige qui lui était tombée sur les épaules du revers de la main ; pas une trace de sang sur ces mitaines noires. Bien dommage, cela lui manquait. Cela lui manquait cruellement, et il allait y remédier. Plus loin devant lui, il entendait une personne se rapprocher. Peu importe de qui il s'agissait ; John avait raison ; il ne serait pas difficile, à partir du moment où ça saignait, ça se cassait et se brisait.

Et puis, une balle, c'était amplement suffisant...


Malgré les apparences, John était toujours là. Enfin, plus ou moins. D'habitude, il ne reprenait conscience que bien plus tard, parfois se réveillant comme d'un long sommeil, parfois comme s'il venait de cligner des yeux... Mais toujours couvert de sang. Mais cette fois-ci était différente. Fliqpy voulait qu'il souffre, qu'il soit brisé et déchiqueté. Et pour cela, il lui avait laissé ses sens. C'était donc totalement impuissant qu'il regardait son jumeau s'avancer à travers les bois en direction de sa prochaine victime. Elle se trouvait dans une minuscule clairière, au milieu duquel trônait une hache, plantée une souche. Fliqpy venait de sourire, et John de se mettre à hurler de rage contre son double.

Car cette jeune femme, c'était Kimy.
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Message par 134B8A alias Kimy Mar 18 Mar - 17:51

Kimy regardais les arbres devant elle. Elle concentra son regard dans la direction du son, sa vision d'aigle lui grossis ce qu'elle voulait voir.
Une silhouette se dessinait dans l'ombre blanche de la forêt enneigée. Il n'était pas si loin finalement, il faut croire qu'elle n'avait pas été assez concentré pour l'entendre plus tôt. Il passa derrière des arbres, et  elle ne pouvais désormais que l'entendre. Entendre ses pas dans la neige, lents, rythmés. Puis il s'arrêta, l'avait-il remarqué ?
Les pas se turent longtemps, Kimy hésita entre s'enfuir ou se rapprocher. Mais finalement elle resta sur place. Les pieds nus dans la neige, à côté de cette souche.
Un pas, deux pas ... il s'arrête. Kimy n'osait pas se déplacer pour que les arbres ne lui obstruent plus la vue ni même repirer. Son cœur battait fort dans sa poitrine.

Soudain elle l'entendis courir, son ombre se dessinais de temps à autre dans la fente que formais les arbres, il était de profil, il ne courrais pas vers elle. Qu'est-ce qu'il foutais ? Sa respiration avait changée, il était en sur ventilation, de quoi tomber dans les pommes ou pire un arrêt cardiaque.
On aurais dis qu'il faisait une crise de claustrophobie, mais à l'extérieur, du coup ce n'était pas un crise de claustrophobie, mais une crise d'autre chose. Kimy aurais voulue se rapprocher, l'aider, mais ... de toute façon elle ne pourrais rien faire, et puis il ne fallait pas jouer avec le feu... c'est dangereux.

Il s'arrête à nouveau. Toujours caché dans la forêt. Le rossignol chante, il chante l'amour, il chante le froid, le silence l'hivers et la solitude. Un simple chant de petit oiseau.
Et un coup de feu retentis. Il fit contraste avec le silence précèdent, il résonna une ou deux fois au loins. Les rares oiseaux présents dans la forêt s'envolèrent en poussant des cris de détresse. Kimy aurais peu être du faire pareil, elle entendis la balle siffler à quelques mètres d'elle, c'était donc sûrement pas elle qu'il visais, puis les balles s'enchaînaient les unes après les autres ...
Elle se mis à les compter sans même s'en rendre compte. Une ... deux, trois, quatre ... cinqsixsept ... huit ... neuf ... Tournée vers son passé elle se souvenais de Léonardo et la première fois qu'il eut à utiliser une arme à feu, avec Lucas il s'agissait de retirer le flingue des mains de l'enfant sans se faire toucher par les balles qu'il tirais comme un taré. Ici, c'était la même chose il tirais comme un taré, d'après Kimy John était seul et il tirais dans tout les sens dans le vide. Si il l'avait prise pour cible elle serais déjà morte à l'heure qu'il est.

Il s'arrêta, de nouveau sa respiration changea à nouveau et le mutante ne pouvais toujours pas le voir. Neuf balles ... La seule chose qu'elle savais c'est que dans les flingues du Refuge il y en avais plus ... combien de plus elle ne savais plus. Les oiseaux avaient finit de crier, la forêt était parfaitement silencieuse, juste coupée par la respiration du militaire qui se calmais. Kimy décida de partir, elle tourna le dos aux arbres et déploya ses ailles. Mais juste au moment où elle était sur le point de s'envoler John se mis à hurler et elle s'arrêta dans son élan, figée sur place. Les yeux écarquillés de terreur et de tristesse. Ce son la traversa de part en part comme une eau si froide quelle finit par brûler ...
Puis ... plus rien, elle ne l'entendais plus. Elle se retourna vivement, les ailles à nouveau repliés dans son dos, les oreilles aux aguets, mais ... plus rien. Elle fit quelques pas précipités dans la neige puis s'arrêta net, du bruit à nouveau ... Elle ressentait quelque chose ... Elle était ... rassurée ... Comment pouvait-elle l'être ? Ça voulait dire qu'elle s'était ... inquiétée.

Des pas, toujours les mêmes, lents rythmés, comme si il ne s'était rien produit. Sauf que ... le rossignol ne chantais plus. Le silence était complet, la nature retenait son souffle avec la mutante. Et c'est là qu'il apparus, sortant de l'ombre : l'Autre ...
Avec ses yeux déments et son sourire malsain. Les pupilles de Kimy dans lesquels auparavant brillait quelque chose de beau, laissèrent place à celles du rapace qu'elle était plus qu'a moitié. Un regard de haine, et de vengeance toujours le même, derrière elle se cachait en présence de cet être abominable.
Ses poings se refermèrent et elle serra les dents, son regard fit un rapide aller retour entre la hache et l'homme qui sortais de la forêt.

Arracher l'arme de la souche. Fondre sur lui et lui faire sauter la tête d'un bon coup de hache ...

Nan, comme dis plus tôt jouer avec le feu c'est dangereux. Elle ne pouvait pas le tuer de toute façon, elle en était incapable, du moins pour l'instant, elle s'arrêterait avant de le toucher, et puis c'était un coup à se prendre un balle dans la tête.
Sans le quitter son regard haineux elle déploya ses ailles pour s'envoler. Elle n'avait pas l'intention de le tuer mais pas l'intention de mourir non plus. Il ne fallait pas qu'elle passe au dessus de lui, mais il ne fallait pas non plus qu'elle le quitte des yeux en se retournant. Il avais toujours son flingue en main, si il tirais la vitesse du son à aux oreilles de Kimy n'était pas assez grande pour lui permettre d'esquiver, il fallait qu'elle garde un contact visuel, le problème en plein vol c'était que son envergure était trop grande ... Tant pis.
Le vent se leva. Elle le pris et s'envola rapidement, sa concentration montée au maximum sur le militaire et son arme.
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Message par John Heishi Jeu 17 Avr - 9:18

Le regard du Vétéran glissa sur la hache, à peu près au même moment que celui de la jeune femme. Oh, ils avaient surement du penser à la même chose. Qu'elle essaye. A vrai dire, il mourrait littéralement d'envie qu'elle essaye. Malheureusement, elle n'en fit rien. Tant pis, c'est lui qui réglerait la note. S'approchant de la hache, Fliqpy fit lentement glisser ses doigts le long du manche, avant de s'emparer soudainement de la hache et de l'arracher de sa prison. Son regard se posa sur la lame, qu'il essaya en faisant courir son doigt dessus ; teignant la lame de son propre sang. Bien, bien, elle était tranchante ; affûtée, robuste, létale. Et l'instant, ses yeux rencontrait à nouveau ceux de la jeune fille ailée.

Bien évidemment, Kimy n'était pas assez stupide pour rester là, en plan, à attendre la mort. Heureusement, d'ailleurs ; le contraire aurait été décevant et pas du tout amusant. L'homme s'approcha tout de même de la jeune fille, souriant. Oh, bien sûr, s'il avait couru, elle reposerait déjà boyaux à l'air et crane défoncé. Mais le militaire avait décidé de prendre son temps, de savourer la moindre odeur de peur, de rage et de colère qui émanerait de la jeune femme ailée. Car oui, c'était un jeu. Un immense jeu à l'issue irréversible. Il était le chat, le loup, le chasseur ; elle, la souris, la proie, la cible. Cet endroit n'était qu'un immense terrain de jeu, qu'il s'empresserait de ramener à son gout : teinté de sang.

Mais alors qu'il s'approchait de Kimy, la hache dans la main, ses pas se faisant plus rapides dans la neige, et qu'il l'avait presque atteinte, un souvenir se transposa par-dessus la réalité, avec comme point central ses yeux, ou plutôt le sentiment de haine qu'il dégageait. C'était la première fois que ce lien était fait ; il écarquilla les yeux et lâcha la hache, incapable de lui faire le moindre mal, et la regarda avec dépit s'envoler. Ce n'était pas ses souvenirs, mais ceux de John, et pourtant, ils le concernait tout autant. Reprenant ses esprits, ses instincts de chasseurs et l'adrénaline liée à la traque qui allait débuter, le soldat se saisit du pistolet duquel John avait gâché les balles. Enfin, gâché : Fliqpy sentait toujours la balle dans son épaule, qu'il n'avait pas pris le temps de retirer et qu'il ne retirerait pas.

Il s'appuya sur son autre bras, visa, et fit feu. La balle toucha exactement ce que Fliqpy visait : les ailes. La tuer tout de suite ne l’intéressait pas, il l'avait déjà dit : ce qu'il voulait, c'était la traquer, comme l'animal qu'elle était : la regardant s’effondrer à travers les arbres, plus loin, il sourit à nouveau, riant d'un de ses rires à la fois moqueur et inquiétant, et rangea l'arme à feu dans le holster qu'il portait sur la cuisse. Alors, observant la hache sous tout les angles pour passer le temps, il attendit patiemment.

Il lui laissait cinq minutes d'avance.
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Message par 134B8A alias Kimy Jeu 17 Avr - 17:07

Il avais désormais la hache entre les mains. Quelle importance ? Elle venais de s'envoler de toute façon. La mutante imagina un instant que le taré lui balance la hache à la tête. Quel incroyable cadeau il lui aurais fait. Elle aurais pu l'attraper et partir avec, ou bien la lui rebalancer à la tête à son tour. Et ils auraient joyeusement joués au jeu de "vas y que je te balance ma hache en essayant de te tuer tu me la revoie ?" ou bien plus court "hache en folie" ? ou encore "balle à la hache" ?. Mais il fit comme à son habitude quelque chose de beaucoup plus prévisible. Il dégaina son flingue et tira sur la mutante.
BANG

Elle était beaucoup trop près ! Si seulement, elle n'avais pas 3 mètres d'envergure ! Par réflexe elle la replia si vite qu'on avais l'impression que ces 3 mètres de plumes s'étaient volatilisés. Mais c'était trop tard, elle sentais déjà une douleur cuisante au niveau du régime secondaire de plumes de son aile droite. Ses souvenir apparurent et ses pensés s'enchaînèrent très vite alors qu'elle commençais à tomber. La tête vers le bas et le bras gauche serrant fort son aile droite contre son épaule, les yeux fermés, presque apaisée. Elle se souvint de Lola, sa petite Lola, qui comme elle avait reçus une balle dans l'aile. La petite incapable de faire quoi que se soit s'était rompue le cou en touchant le sol après sa chute. Si seulement, si seulement Kimy lui avais appris à se metre en boule dans les airs, tournoyer sur elle même de la façon d'un saut périlleux, pour se retourner et ainsi se réceptionner sans problème. C'est ce que fit Kimy, elle n'avais pas l'intention de faire plaisir au taré, et de rejoindre sa petite soeur. La brune atterrie sur la branche d'un arbre, assez près de la clairière, mais assez loin pour être cachée de John ... enfin John pouvait-on toujours l'appeler ainsi ?

Kimy les oreilles aux aguets examina sa blessure. Elle avais réussi à déplacer l'impact de quelques décimètres, et de passer du statut : "cloué au sol à jamais" à "3 jours de guérison". La balle état fichée dans l'équivalent de son avent bras, si il avait touché l'épaule elle aurait non seulement perdue sa capacité à voler mais en plus à utiliser son bras droit. Encore mieux visé et c'est à jamais qu'elle perdrais l'usage de ces membres ... 
Après avoir écarté le duvet rouge sombre de la main gauche elle plongea sa main droite dans le sang en grimaçant, trifouilla quelques peu et finit par retirer la balle qu'elle glissa dans la poche de son short. Si elle la gardais elle pourrais vérifier si il restait des débris plantés dans sa chair. Ça irais, rien de cassé, juste à attendre de pouvoir bouger à nouveau, c'était douloureux mais ça aurais pu être pire. Kimy retira son tee shirt pour l'attacher autour de son aile et stopper l'hémorragie. Désormais en brassière noire, elle démara sa course vers la bâtisse en bondissant de branches en branches rapide et silencieuse comme un ombre, si la neige sur les branches le voulais bien ... Son passage était signalé par la neige qui tombais des branches des arbres.

De la buée sortait de sa bouche elle arriva à l'orée de la forêt en quelques secondes, bondis au sol et s'élança vers les murs avec toute la vitesse que ses gênes mutés lui permettaient, pour venir dans le même mouvement escalader la façade et s'engouffrer rapidement par une fenêtre qu'elle ouvris d'un violent coup de pied. Laissant sur son passage une fenêtre exposée et des traces précipités dans la neige.

HRP : Je pense que même là les 5 minutes sont pas écoulés, je dirais 3 minutes, mais on peut dire qu'elles sont passés quand même ou que Fliqpy s'impatiente xD
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Message par John Heishi Mar 20 Mai - 11:14

A une époque, Fliqpy aurait attendu. Il aurait été fairplay, et surtout, n'aurait pas essayé de la tuer. Surtout. Il l'avait même prouvé, tout à l'heure, sans le vouloir ! Ainsi, c'était comme cela que John l'avait vue, avant de porter le radio à sa bouche et de valider l'ordre. Ah, bon sang. Ce temps est bien loin, révolu, et mieux valait ne plus en parler, car de toutes manières les blessures ne se refermeraient jamais. A vrai dire, cela faisait des années que John, comme lui-même, ouvrait inlassablement les plaies, fascinés et horrifiés par celles-ci tel un enfant voyant pour la première fois perler son sang. Les temps avaient changés. Leurs moral à chacun, leurs morales également. Aujourd'hui, le militaire n'avait pas eu la patience d'attendre ces cinq putains de minutes. A peine seules trois s'étaient passées qu'il s'engagea à la poursuite de la mutante, la hache entre les mains, prêt à la planter dans un cerveau encore en activité.

La piste de la jeune fille était si bien tracée qu'ils auraient pu la suivre les yeux fermés.  Ils. Fliqpy, traquant la mutante comme une vulgaire bête sauvage. John, immobile et incapable de faire quoique ce soit sinon d'assister, impuissant, à la scène. En quelques foulés, ils avaient atteint la... zone d'atterrissage forcé de la jeune fille. Le sang traçait sur la neige un chemin très net, et même quand les traces de pas, si légères, s'arrêtèrent, et que les branches se mirent à parsemer de-ci de-là le sol, on pouvait tout de même suivre très nettement l'hémoglobine qui se déversait sur le sang. Le Tueur finit par poser un genou dans la neige, insensible à cette température. Avec ses doigts, il prit un quelque centimètres de poudreuses, totalement écarlates, et la mit dans sa bouche. Ce qu'il faisait, il ne l'aurait fait à une époque que pour un pari entre potes, voire un début de Fugazi. Maintenant, il n'en avait totalement plus rien à foutre, au contraire. Il appréciait ce qu'il était devenu. Oh que oui.

Ce gout était tout bonnement délicieux. Cela ne fit qu'amplifier l'adrénaline de la chasse qui parcourait le Vétéran, qui se leva d'un bond et, prit d'un fou-rire totalement incontrôlable, se mit à courir à la suite de la piste de la jeune fille ailée, son sourire démentiel toujours aux lèvres. En quelques instants, il avait atteint les bâtiments, devant lesquels ils s'arrêta, faisant de la buée et toujours souriant. Peu discrète, Kimy avait totalement défoncée une fenêtre pour entrer. Ah ah ah. Se dirigeant vers la porte d'entrée, il l'ouvrit d'un violent coup de pied, et entra dans le hall. Avant de lancer, bien fort, un :


- 5 ! Attention, cachée ou pas, j'arrive !
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Message par 134B8A alias Kimy Lun 26 Mai - 6:20

Il riait ...

- 5 ! Attention, cachée ou pas, j'arrive !

Un jeu. C'était un jeu. Un putain de jeu de vie ou de mort, mais un jeu quand même ... Dans l'immense bâtiment vide la phrase de John avais retenti et se répéta un instant en écho dans le lointain ainsi que dans la tête de Kimy.  Depuis qu'ils s'étaient revus c'était la première parole qu'ils s'échangeaient. Mais Kimy n'en avait pas besoin de plus pour savoir ce qu'il lui arriverais si il la retrouvais. Oh non elle n'en avais pas besoin. Elle avait une oreille très fine, elle n'était peu être jamais allé à l'école ne savais à peine écrire à peine compter, mais elle avait une bonne mémoire auditive et était capable de faire la différence de ce qui possédais le corps de John à la voix. Surtout que c'était quelqu'un de plutôt important pour elle pour ne rien vous cacher ... Là elle savais doublement que ce n'était toujours plus lui, et qu'elle était en danger de mort, son instinct animal le lui criait tout aussi.

La mutante réfléchit à ce qu'elle allait faire, tout en parcourant la pièce dans laquelle elle venait d'entrer.
Kimy était au deuxième étage, et celui qui voulait sa mort, ou en tout cas sa douleur, était dans le hall. Cela lui laissait une minute. La mutante fit un rapide tour des lieux et se repéra à peu près dans la baraque. C'était une longue salle tout en désordre avec des étagères et des babioles recouvertes de toiles d'araignée. Beaucoup de cartons. La porte était tout au fond, à l'opposé, très loin des escaliers, du couloir on aurais du mal à deviner qu'elle permettait d'atteindre cette fenêtre.  

Techniquement elle était cachée, vu qu'il allait devoir ouvrir plusieurs portes avant de tomber sur elle. Et même en ouvrant la porte il ne la verrais pas tout de suite, une étagère dissimulais la fenêtre. Kimy repéra une énorme malle à côté d'elle et toujours à l'opposé de la porte. Il fallait jouer ? Ok, elle jouerais. Elle aurais put se cacher dans la malle. Si elle la vidais et quelle froissais un peu ses ailles ça passerais ... de justesse. Mais non seulement c'était trop facile, mais en plus c'était trop dangereux. Elle imaginais déjà le militaire ouvrir la caisse et elle, coincée à l'intérieur, impuissante, ne pouvant même pas esquiver le coup la hache qu'il lui planterais dans le corps. En plus son aille commençais à la faire plus souffrir il fallait qu'elle s'en occupe rapidement .

La mutante eut une autre idée, une idée folle, une idée de désespérée : elle ferais semblant de se cacher dans la caisse. Pour se faire elle allait la marquer de son passage, et cela avec ce qu'elle avait le plus abondamment sous la main : son sang. Ce liquide rouge porteur de la vie et qui s'échappais de son aille droite, s'infiltrais dans son T-shirt à la base bleu mais désormais violet. On entendais même des gouttes tomber sur le sol. Kimy enleva ce T-shirt gorgé de sang qui ne servais maintenant plus à grand chose. Et elle ouvrit la malle, et essora le vêtement à l'intérieur, elle contenais des couvertures en désordre, c'était encore mieux. Elle glissa son T-shirt en dessous. Cela donnerais l'impression qu'elle avais pris une couverture pour mettre une dernière barrière visuelle entre son poursuivant et elle. Les mains rougies à cause de leur contact avec le tissus ensanglanté, elle referma la caisse qui garda la marque sanglante de ses doigts.

Puis Kimy dessina sur le mur, à l'aide de son propre sang, un grand coeur au dessus de la malle. Une dernière marque de sa présence ici, de sa vie et de ses sentiments. Elle allait sûrement mourir aujourd'hui ... Et elle continua, presque en transe, le potentiel dernier dessin de sa vie. En quelques traits elle lui ajouta des ailles. Une seule personne en possédais ici : elle. Pour elle cela représentais qu'elle avait une vie, et des sentiments, un coeur, que ce n'était pas uniquement un monstre ailé. Et qu'elle avait aimé et qu'elle aimait toujours. Manquant d'encre elle plongea ses doigts dans on encrier et transperça ce coeur aillé d'une flèche de sang qui indiquait aussi la malle. Cette flèche, ou cette balle pouvait autant être celle qui s'était fiché dans son aile, mais c'était plutôt celle qui s'est planté et qui était toujours planté dans son coeur. Ce ne fut que lorsqu'elle eut finit qu'elle s'interrogea sur la réaction du militaire en voyant ça ... mais elle allait pas rester pour lui demander !

 En entendant ses pas lourds dans le couloir elle tourna la tête vers le son, hésita une ultime seconde, son coeur battait fort sans sa poitrine, elle était toujours vivante, cela n'allait pas durer. Le voir ? Non ce n'était plus lui ... mais le voir seulement ...
Elle finit par bondir par la fenêtre avec son agilité de chat, et se raccrocha de justesse aux montants. Avant de partir elle jeta un dernier regard au mur et à la malle censé la contenir. Le sang était un liquide, attiré par le sol comme toute chose, son tag avait coulé, des goûtes marquais à certains endroit des traits verticaux. C'était glauque quand même ! Elle se hissa sur le toit. Etant en pente la neige n'y était pas resté jusqu'au sommet. Ainsi elle pouvais être silencieuse. Ses pas aurais été entendus si elle avait marché dans la neige. Les oiseaux dans le ciel pouvaient en voir un autre, plus bas, blessé, au sommet d'un toit, à demis nu sous la neige, qui courrais, de la buée lui sortait de la bouche, il laissait derrière lui des traces rouges et des plumes noires.
Kimy ne redescendit du toit qu'une fois à l'autre bout de la bâtisse pour entrer dans l'infirmerie. Elle avait parcouru ce chemin en ligne droite, ce qui ne serais pas le cas de John si il la suivait par les couloirs.

Elle ne savais pas par quel miracle la fenêtre était ouverte, mais c'était un fait : la fenêtre était ouverte. Elle ne savais pas non plus par quel miracle la clef était sur la porte. Kimy fit quelque chose d'impensable pour la claustrophobe qu'elle était, elle retira la clefs de la serrure, ferma la porte puis remis la clef du bon côté et fit cliquetiquer la serrure. Elle ne se rendit pas compte qu'au passage elle avait laisser une unique tache de sang sur la poignée extérieure. En entendant le loquet qui se mettait en place la claustrophobe fut parcourue d'un grand frisson glacial. Elle retira lentement la clef et l'observa d'un air choqué. La clef, celle qui permettait de sortir, sanglante entre ses mains. Ses yeux fous firent quelques allés retours entre la clef et la serrure. Son coeur battait très très vite et sa respiration s'intensifia. Puis lentement, très lentement elle la glissa dans la poche arrière de son short. Elle venait de fermer une porte pour la première fois de sa vie ... Elle venais de s'enfermer ... Elle déglutit, pris une grande inspiration en pensant fort à la fenêtre grande ouverte dans son dos, et finit par se calmer.

Après cela elle se précipita à un lavabo pour rincer le sang sur ses mains. Dans le miroir elle vit qu'elle s'en était mis sur le visage et le rinça avec. Puis elle s'intéressa à son aille. Contrairement à ses mains elle ne pouvais pas la placer sous le robinet. Ainsi elle dut user d'une serviette humide pour nettoyer sa plaie.
Elle trouva tout dans l'armoire juste à côté d'elle. Avec rapidité et efficacité elle avait désinfecté sa blessure. Juste avant de la bander elle vérifia que le balle qu'elle avait retirée était complète. Mais elle avait de la chance ... si elle ne se trompais pas ... La balle, que John avait touché pour recharger son arme ...
Elle banda son aille en serrant de toute ses forces, coupa la bande avec ses dents, fit un noeud ...
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Message par John Heishi Sam 19 Juil - 20:54


Alors que Fliqpy essayait de mettre le chaos, John, lui, essayait de l'en empêcher. Petit à petit, sans s'en rendre compte, trop absorbé par sa chasse, il cessait de surveiller John. Et celui-ci était en train de tout prévoir. Au creux de leur veste, il sentait la boite de cachets que Fliqpy n'avait pas jeté : car John avait prit grand soin de rendre la boite vierge de toutes indications. Ne sachant pas ce que la boite contenait, et, il fallait l'avouer, légèrement curieux, le fou-furieux avait gardé cette boîte de gélules. Et, ironiquement, cela allait causer sa perte.

Fliqpy ne prit pas la peine d'ouvrir la porte proprement, non. Il la défonça d'un coup de pied et entra dans la petite pièce, la parcourant du regard. C'était avec une habilité déconcertante que Fliqpy avait directement trouvé la source de l'odeur de sang – elle venait de cette pièce... Quand le militaire s'était arrêté sur le pallier du première étage, il avait de suite remarqué que l'odeur de sang ne le marquait pas, et était monté au deuxième, avant de pénétrer dans cette salle. L'homme s'avança lentement au milieu de la pièce, et son regard, après avoir rapidement vérifié l'endroit, se posa sur le dessin faîte par la gosse au-dessus du coffre. Cette attention le fit sourire. Et le dessin encore plus. Du sang. Un pur délice. Fliqpy arracha le haut du coffre, envoyant le morceau de bois voler à travers la pièce, et en sortit les vêtements ensanglantés. Oh, bien sûr qu'il savait que l'hybride n'était pas assez con pour se laisser choper dans une boîte : mais il empoigna les vêtements des deux mains, avant de les porter sur son nez et sa bouche, les yeux fermés. Le goût. Délicieux. Et dire qu'à une époque, il n'aura jamais fait ça. Qu'est-ce qu'il aurait manqué !

Un bruit. Il venait d'entendre un bruit au même étage, qui était totalement silencieux. Le militaire ouvrit les yeux, laissant tomber les vêtements qui rencontrèrent le sol dans un gros splortch. Son visage était de moitié couvert du sang de la jeune fille, tel un masque ; il s'essuya légèrement du revers de la main gauche, laissant apparaître le blanc de sa chair sur quelques centimètres, et sourit à nouveau – dévoilant ses dents blanches et pointues. C'était repartit pour un tour.

Dans la vie, il y a ceux qui prennent les portes, et ceux qui démolissent les murs. Et sur ce coup là, Fliqpy n'était pas d'humeur à ouvrir toutes les portes. Il y avait, en tout et pour tout, quatre parois qui séparaient le chasseur de sa proie. Trois volèrent en éclats sous la charge destructrice du militaire. Son épaule se brisa en plusieurs centaines de morceaux différents. La douleur irradiait tout son corps en partant de son épaule. Il ne hurlait pas de douleur, non, loin de là. Il riait, riait d'une manière hystérique et détraquée. La douleur envahissait tout son corps, telle une adrénaline néfaste se déversant lentement dans son organisme, et lui, il s'en gavait, alors que dans son épaule fourmillait un bon nombre d'impulsions électriques, preuves que son corps se régénérait déjà.

La raison pour laquelle Fliqpy ne défonça pas le mur comme il l'avait fait pour les autres parois était simple : la porte se trouvait juste en face de lui. Voila. Certes, il mourrait d'envie de briser le mur, mais un besoin irrépressible de frapper, de déchiqueter et de voir partir en lambeaux s'empara de lui. Dans un long fou-rire, hystérique et détraqué, l'homme se mit à frapper la porte de sa hache ; des coups précis, puissants, qui envoyèrent le bois voler dans tout le couloir. Quand l'espace qu'il avait libéré fut assez grand, il s'approcha de la porte, et regarda par l'entaille qu'il avait fait dans la porte : son œil fou et ambré apparu, scruta la pièce et s'arrêta sur Kimy. Il recula, et ouvrit la porte à la volée, d'un coup de pied. La hache dans la main, le sourire aux lèvres et de la joie dans les yeux, Fliqpy s'approcha.

Et c'est ce moment là que choisi John pour reprendre le contrôle. D'un mouvement brusque, il lâcha l'outil et attrapa la boite de cachets. Il l'ouvrit d'une main tremblante, des gestes précipités car il n'avait pas beaucoup de temps et pas le droit à l'erreur, et avala le contenu entier de la boîte, qu'il lâcha également, tombant à genoux, appuyé contre le meuble sur sa gauche, les yeux fermés.

John s'était attendu à sentir l'Autre arpenter son esprit, cette prison, tel un fauve enragé ; mais il n'en fit rien. A vrai dire, le militaire ne sentait même plus sa présence dans son esprit, comme s'il avait totalement... disparu. Mais était-ce seulement possible ?! Même avec les yeux fermés, l'homme se savait en proie à des vertiges, et attendu quelques minutes que tout ce calme. Et quelle stupéfaction quand il ouvrit les yeux ! Kimy avait disparue. John se leva d'un bond, paniqué, et se mit à regarder autour de lui, avant de sortir dans le couloir. Il l'appelait, appelait la jeune fille de sa voix cassée. Il lui demandait si elle allait bien, si elle avait retirée la balle – des questions particulièrement stupides, mais qui étaient étonnamment toujours celles que l'on prononçait. Le militaire avait perdu la notion du temps. Combien de temps s'était écoulé depuis que Fliqpy s'était calmé ?  

John cessa d'appeler et s'assit dans le couloir. Dos au mur, le visage levé vers le plafond, attendant, mais quoi au juste, espérant, que tous s'en serait allés. Comme dit plus tôt, il venait de s'arrêter d'appeler, et des pas se faisaient entendre à l'étage. Mais alors qu'il tournait la tête dans cette direction, une autre voix souffla, tel un murmure, au creux de son oreille.

- John, tu te souviens de l'enfant blessé ?

John écarquilla les yeux, hurlant un non !, alors que retentissait le rire de Fliqpy dans sa tête, et qu'il se sentait perdre peu à peu contrôle de son propre corps.


*
**

5 février 1966
Operation Quick Kick IV
Province de Bình Dương


Le jeune homme s'essuya le front du revers de la main, avant de la reposer sur le garde-main de son M14. Voila maintenant 3 jours que lui et son unité arpentaient la province de Bình Dương, en pleine opération de Recherche et Destruction. Le temps était toujours aussi lourd et humide, les moustiques, toujours aussi nombreux mais, par chance, les gars aussi. Après avoir bravé la jungle durant une journée entière, faisant de rares pauses dans les endroits les moins inondés possible, l'unité du jeune homme, commandée par le lieutenant H. Benning, était tombée sur un autre village perdu au milieu de la jungle – et à première vu, abandonné.

Le jeune homme, dissimulé dans les herbes comme le reste de son groupe, n'avait pas cligné des yeux une seule fois depuis qu'il regardait le camp. Le moindre signe, le moindre mouvement avait son importance – et pouvait dissimuler la mort ou prolonger la vie. Ce jeune homme, qui devait avoir la vingtaine, avait le visage couvert de boue et de terre, au milieu duquel on distinguait à peine ses yeux bruns, surmontés de cheveux bruns, coupés courts mais qui pourtant recommençaient déjà à pousser.

C'était le claquement de doigt de son camarade Seguso qui avait sortit le jeune homme de sa concentration. Le Seguso en question, un jeune hispanique d'également une vingtaine d'année, au visage sec sur lequel poussait déjà une barbe de deux jours et de couleur noire, tout comme les cheveux, et dans le même état de propreté que son ami, avait gardé une sorte de pétillement dans ses yeux verts, une étincelle que seul les nouveaux avaient et ne gardaient jamais bien longtemps – d'aucuns la perdaient parfois plus vite, et c'était le cas de l'homme aux cheveux bruns, qui arborait déjà la dureté et la souffrance des anciens sur son visage. Ce claquement de doigts l'avait dérangé et il avait tourné la tête pour l'annoncer à son camarade hispanique, chose qu'il n'avait pas pu faire car Seguso avait déjà commencé la discussion.

- Eh, amigo, tu crois qu'on aura le droit à une permission après cette opération ?

L'amigo en question soupira, retournant à la contemplation des cabanes.

- Ça m'étonnerait. On en a eu une y'a pas si longtemps déjà, et il y a certain qui en ont plus besoin que toi.

En disant cela, le brun glissa un coup d'oeil vers le lieutenant : il n'était pas si vieux que ça, mais avait déjà les cheveux poivre et sel, les rides des combats commençant déjà à creuser ce visage impassible mais surtout, la fureur dans ses yeux, bleus ouragan. Cet homme en avait vu des belles, déjà présent depuis 57, et il savait que la suite ne serait pas de tout repos.

- Eh, John, rappelle moi pourquoi je me suis engagé déjà ?

- Silence, on bouge.

En effet, Benning venait, d'un signe de main, ordonné à son unité de se diriger vers la cible, le radio en arrière comme toujours. Accroupis, arme au poing, ils sortaient lentement de la jungle pour se retrouver à découvert. Et quand tous furent sortis, ils s'immobilisèrent. John sentait la tension monter, insupportable par cette chaleur. Son cœur s'emballait, il entendait résonner ses battements dans son crâne. Il attendit les coups de feu, la rafale qui les faucherait tous. Les secondes passaient, et elles semblaient des minutes pour les deux jeunes hommes qui, il fallait l'avouer, étaient à bout de force.

- Rien à signaler. Radio, avertissez la cavalerie, ce campement est désert.

Benning s'était redressé, et de sa voix forte s'était adressé à un de ses hommes. Celui-ci, genou au sol, installait la radio qu'il se trimbalait : elle allait enfin servir à quelque chose !

Un à un, tous se relevait, et Seguso revint vers son ami pour discuter, sous l'oeil du lieutenant. John, quant à lui, n'était pas si confiant. Un mauvais pressentiment s’emparait lentement de lui, et il n'écoutait plus l'espagnol, ayant tourné la tête vers Benning. Leurs regards se croisèrent, et John sut qu'ils partageaient les mêmes soupçons. Et alors que tout deux empoignaient leurs armes, une petite voix, enfantine, retenti. Tous se turent et regardèrent dans cette direction.

De l'ombre des cabanons sortait lentement un petit enfant, qui devait approcher des sept ans. C'était un petit garçon vietnamien qui allait vêtu d'une très grande chemise blanche sale, qui lui arrivait aux genoux. Il tenait ses poings serrés devant ses yeux, le visage couvert de sang et, d'une voix brisée par les pleurs, ne cessaient de répéter «Mẹ » et « Cha » entre deux sanglots. En voyant les soldats américains, armés, ses larmes redoublèrent d'intensité et il cessa d'avancer, s'arrêtant à la limite de l'ombre.

John ne savait pas quoi faire. Bien sûr, il fallait aider cet enfant, au plus vite, mais le camp n'était-il pas sensé être désert ? Et si cet enfant était blessé, pourquoi n'y avait-il pas de sang sur sa chemise ?  Alors qu'il s’apprêtait à parler, Seguso s'approcha de l'enfant.

- Franchement, avoir peur d'un gosse ! Allez, viens mon p'tit gars, on va t'arranger ç-

- Seguso, reviens !

John venait de comprendre trop tard de quoi il s'agissait. Alors qu'il s'avançait en courant le plus vite possible malgré son paquetage, vers son ami et l'enfant, un bras lui barra la route avec force, puis un corps entier. Benning, ses yeux bleus plantés dans ceux de John, n'était pas froids comme d'habitude, mais sévères et compatissants. A vrai dire, le voile gris de la tristesse recouvrait déjà ses yeux. Une mort de plus sur la conscience. Cet instant ne dura pas cinq secondes.

La ceinture d'explosifs, dissimulée sous l'immense chemise de l'enfant, se déclencha et explosa. Et John et Benning furent recouverts des entrailles de leur camarade et d'un innocent.

- Embuscade !


*
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Crépuscule noir d'hivers (PV John) Empty Re: Crépuscule noir d'hivers (PV John)

Message par 134B8A alias Kimy Lun 25 Aoû - 8:33

On pouvait dire ce qu'on voulait... Mais il était pas discret. Kimy comprit qu'il avait tout de suite trouvé la salle au coffre. Au bruit il l'avait soit défoncée à coup de pieds, soit ouverte violemment. Il faisait maintenant un boucan hallucinant, sûrement en la cherchant. Silence. Il devait avoir trouvé le dessin et la malle.
Kimy retint son souffle. Elle venait de poser la balle sur le lavabo pour vérifier si elle était complète. Nouveau bruit assourdissant, comme celui que fait le bois en cassant. Nouveau silence, tout l'étage était maintenant parfaitement calme. Kimy se bandait l'aille en serrant fort pour empêcher le sang de sortir. Il ne pouvait pas l'entendre. Mais la mutante avais laissé la porte du placard à bandages ouverte. Celle ci se referma dans un grincement lugubre et déchirant à la Thriller de Michael Jackson.

À ce moment Kimy entendit de nouveau un grand vacarme, comme une explosion, suivie de nombreux son de destruction. Très légèrement en décalé un hurlement débuta. Un hurlement à glacer le sang, parce que ce n'était pas un hurlement. C'était un rire. Un rire décomposé, hystérique et habité par de la folie pure.
Par réflexe animal les plumes de Kimy avaient gonflés. Ses ailles devaient maintenant faire le triple de leur épaisseur habituelle.
Suite à ce son, un flash dans le cerveau de la mutante fit disparaître, à ses yeux, les murs de l'infirmerie ... Remplacés par les barreaux d'une cage immense. La jeune fille était maintenant enchaînée au cou, aux poignets et aux pieds. Un autre de ces rires fit écho dans sa tête à celui de John. Elle sentait désormais cette odeur si insupportable de laboratoire, dans sa bouche le goût des produits chimiques qu'on lui avait fait ingurgiter et dans tout son corps des douleurs tailladantes.
Deuxième explosion. Kimy reprit une grande inspiration. Un flash back ... C'était pas la première fois. Mais celui ci avait le mérite d'envoyer du pâté. Au même moment elle se rendit compte que ces explosions ébranlaient le bâtiment lui même, elle sentit une secousse sous ses pieds... Les murs ! Il détruisait les murs ... Elle regarda le plafond d'un air terrifié. Sa plus grande peur serait qu'il commence à s'effondrer sur elle. Heureusement ce n'étaient pas des murs porteurs qui étaient touchés.
Troisième explosion ... Nouveau rire ... C'était pitoyable. Pitoyable de l'entendre souffrir sans le voir. Pitoyable de savoir que la source de sa douleur venait de lui. Pitoyable de deviner l'horreur qu'il devait endurer à être deuxième dans un même corps. Pitoyable.

Pendant ce temps Kimy terminait rapidement son bandage, elle était face à la porte, son aille blessée repliée devant elle l'autre collée à son dos. Le militaire commença à s'attaquer à la porte à coups de hache. Sans perdre son sang froid Kimy continuait sa tâche. Un détail la fit réagir : il aurait dû s'exploser l'épaule purement et salement en chargeant de la sorte ... Maniait-il la hache à une main ?
Quand le son s'arrêta la mutante releva la tête. Son aille noire, et blanche maintenant, lui cachait le corps excepté la tête. Elle était à demis nue sous ses plumes. Sur son ventre sa cicatrice barrait l'endroit où il aurait dû y avoir un nombril. Mais où il n'y avait jamais eut de nombril.

Un œil ambré exorbité se dessinait dans le bois défoncé. Kimy répondit à ce regard fou et joyeusement malsain par deux yeux glacés et une pitié mauvaise. L'œil disparu et la porte s'ouvrit violemment. Le corps du militaire apparus dans l'encadrement. Il se baissa pour entrer et Kimy pût voir son visage.
Il avait l'air toujours aussi joyeux. Son sourire dévoilait ses canines pointues, un masque de sang mal essuyé lui couvrait la bouche et le nez.
Un autre flash moins violent le transforma en un chasseur de prime particulièrement taré et particulièrement content de la trouver, à qui elle avait purement et simplement fait sauter la tête avec son propre fusil.
Puis elle cligna des yeux et il redevins le schizophrène qu'elle connaissait. Ses yeux s'attardèrent une seconde sur son épaule. C'était étrange sa veste était complètement déchiré à ce niveau mais son épaule ensanglanté était complète ... Il avait ... Guérit ? Elle fouilla dans ses souvenirs, et en retira que dans toutes les situations où elle l'avait rencontré il était plutôt increvable ...

Alors qu'il s'approchait, la hache prête à l'emplois. Kimy finit le noeud du bandage. Elle déchira le tissus blanc d'un coup de dent. Révélant ses canines tout aussi blanches et pointues à cause de ses gènes de félin. Elle se redressa, son regard n'avait pas changé glacial et méprisant. C'était sans une once de peur qu'elle le regardait, mais plutôt avec une pitié provocante.
Son cœur battait fort dans sa poitrine, elle était prête à tout. De toute façon elle ne pourrait pas fuir éternellement ... Derrière elle la fenêtre était ouverte et attirante. La nuit était désormais tombée et seules les lumières de l'infirmerie éclairaient les deux énergumènes qui se faisaient face.

Soudain l'Autre cligna des yeux et John refit surface. Kimy eut le temps d'entrevoir ses pupilles vertes avant qu'il ne les ferme et avale une boîte de gélules, puis tombe à genoux devant elle.
La mutante resta choquée un instant. Tout s'était à la fois passé au ralentit et trop vite. Elle s'accroupie à côté de lui, prête à bondir en arrière si il rouvrait violemment des yeux ambrés. Puis elle posa sa main sur son épaule intacte. Il tremblait ...
Kimy retira vite sa main en se rendant compte que ce contact la faisait trembler à son tour.

Elle ramassa la boîte au sol. Petite, sans indication aucune. À l'intérieur il ne restait qu'une gélule blanche et grise tout aussi dénudé d'indication. Kimy décida de remplir la boite à nouveau de la même substance. Il allait peut être en avoir besoin. Sans quitter John des yeux la mutante ouvrit doucement la porte d'une grande armoire. Persuadé qu'elle était pleine de médicaments de toutes sortes. Elle fut donc surprise quand elle la découvrit presque entièrement vide. Il n'y avait qu'un unique bocal à hauteur d'yeux. Il ne portait pas d'étiquette, et était étrangement emplis de gélules blanches et grises semblables à celle qui restait dans la boîte. Kimy pris le bocal d'un air ahuri, jeta un coup d'œil à John qui n'avait pas bougé puis referma l'armoire. Elle
resta un instant abasourdie avec le bocal dans les mains. Puis elle rouvrit l'armoire : celle ci était désormais emplie de centaines de bocaux de fioles de boîtes et d'autres récipients à antibiotiques médicaments et produits de toutes les couleurs...

Kimy fut à moitié troublé par ce phénomène. Après tout les armoires des chambres faisaient la même chose avec les vêtements, et le frigo avec la nourriture.
Elle ouvris donc le bocal et compara les deux gélules avec attention, elle les ouvris pour comparer leur intérieur, et alla même jusqu'à goûter la poudre blanche du bout de la langue. L'une comme l'autre étaient toutes aussi dégueulasses.
La mutante remplis alors la boîte à nouveau puis s'approcha de John avec précaution et la replaça délicatement dans la poche intérieur d'où il l'avait sortit.

Ensuite, sans effort et toujours en douceur elle retira le bras gauche de John, du meuble sur lequel il s'appuyait. Elle posa la main sur son front, repoussa sa tête et, dans la même impulsion, son buste en arrière. Elle plaça son autre main derrière sa nuque pour pouvoir l'allonger doucement. Enfin elle lui déplia les jambes.
Elle avait fait tout ça avec une infime précaution, en s'attendant à un réveil brusque. Elle était en plus en partie enivrée par sa proximité avec le militaire.
Kimy se retint de faire comme dans la belle au bois dormant et recula de quelques pas, hésita ... Puis attrapa un oreiller sur l'un des lits immaculé de l'infirmerie, et le glissa sous la tête de John.
Elle l'aurait bien porter jusqu'au lit lui même. Elle était capable de soulever jusqu'à cinq fois son poids dans les airs. Alors soulever un humain sur terre ça devrait aller. Mais elle n'avait pas envie qu'il se réveille dans ses bras et qu'elle se retrouve en position de faiblesse. En plus rien que l'idée de le prendre dans ses bras faisait frissonner et battre son cœur plus fort.

Le regard de Kimy s'intéressa à nouveau à l'épaule de John : ensanglantée et pourtant intacte ... La main de la jeune fille alla d'elle même la caresser pour en essuyer timidement le sang. Contrairement à sa veste vert kaki, l'épaule de John était en parfaite santé, seulement recouverte de sang. Et pourtant l'Autre avait bien hurler de douleur ... Il avait décidément guérit ... Il devait avoir une capacité de guérison digne de Welverine ... Voilà qui allait être problématique. Kimy avait l'habitude d'être pourchassée ... Mais elle n'avait pas l'habitude d'être pourchassée par un être infatigable, intouchable pour elle, et immortel. La seule chose qui pouvait jouer en sa faveur c'est qu'il n'avait, apparemment, qu'à moitié envie de lui faire du mal. Elle l'espérait en tout cas.
En réfléchissant la mutante remarqua la hache au sol et la ramassa. Sa main de nouveau ensanglanté se resserra d'elle même autour du manche. De toute évidence sans ça il serait moins dangereux ... De sa position debout et armée elle regardait John, allongé, les yeux clos, la gorge dégagée ... Le poing de Kimy se resserra plus fort autour du manche de l'arme.
Puis elle lâcha un léger rire amère. Après l'avoir si bien installé pourquoi ne pas l'exécuter à la mode moyen-âgeuse ?

D'un mouvement vif et puissant elle envoya la hache par la fenêtre ouverte. Celle ci disparue avec un sifflement dans l'obscurité de cette nuit sans lune. Kimy ne savait pas combien de temps le militaire allait rester incontinent mais elle se dit qu'il fallait mieux profiter de ce temps d'avance pour fuir. Mais c'était plus fort qu'elle. Elle essuya le sang de John de sa main avec la chute d'un bandage et alla chercher une couverture pour l'étendre sur le schizophrène inconscient.
En faisant cela elle remarqua une forme dans la poche de John : celle d'un revolver. Toujours en surveillant son visage elle retira délicatement l'arme. Elle réfléchit un instant le revolver en main, puis vérifia l'autre poche. Elle y trouva un couteau. Kimy hésita un instant, elle regarda le visage de John et murmura :
- Désolé mec ...
Elle glissa le couteau et le pistolet dans les poches arrières de son short en jean et finit de le recouvrir de la couverture blanche. Kimy n'était vraiment sensible au froid qu'à partir de vingt degrés au dessous de zéro. Mais elle savait que la température de l'infirmerie était inférieure à zéro vu le vent chargé de neige qui entrais par la fenêtre. Fenêtre qu'elle referma d'ailleurs. Avant de s'en aller, les armes de John dans les poches, par la porte en lambeaux. En laissant derrière elle ses fameuses plumes noires.

La jeune mutante monta à l'étage. Elle s'arrêta dans un couloir qui se situais au dessus de John et elle s'appuya contre le mur, les ailles ramenés devant elle. Son aille blessé lui faisait moins mal et l'hémorragie semblait stoppée.
Kimy sortit le couteau de John et se mis inconsciemment à jouer avec. Elle se sentait coupable de lui avoir pris. Mais, espérons le, comme ça il sera un peu moins dangereux. Elle ne pouvait pas utiliser ses armes contre lui mais au moins dans l'état actuel des choses il ne pourrait pas non plus les utiliser contre elle ... Kimy ressentait tout de même une petite satisfaction à avoir Le couteau de John entre les mains. Elle se posait de nombreuses questions, toutes aussi débiles les une que les autres : de quand il datait, si il l'avait beaucoup tenu là ou elle le tenait maintenant, combien de personnes il avait tué avec ça ...

La mutante se laissait glisser le long du mur, jusqu'à s'assoir, les jambes repliées et les ailles écartés. Elle restait là, en regardant le plafond, le couteau toujours dans les mains, en pensant à John ...

Soudain Kimy se redressa. Elle venait d'entendre un bruit en bas. Puis la voix du militaire se fit entendre. Un peu moins grave plus cassée que celle de l'Autre. Il disait son prénom. Il l'appelait. Le cœur de la mutante fit un bond dans sa poitrine et sa respiration s'accéléra. Il lui demandais si elle allait bien ... Il ... S'inquiétait ? Kimy mourrait d'envie de lui répondre. Mais une pensée abominable lui traversa la tête. Et si c'était un piège ? Si l'Autre faisait crier John pour la ramener à lui ? Ou pire, si John, lui même, conscient qu'elle s'attachait à lui, l'appelait pour la piéger ...
Kimy était partagée entre cette horrible idée de trahison l'espoir que le militaire soit sincère. Finalement elle décida de ne pas répondre. Non seulement elle lui avait pris ses armes et en plus ... qu'était elle de toute façon ? Un monstre rien d'autre, un piaf sans cervelle et sans émotions. Une créature que l'on chasse pour exposer sa tête dans son salon et ses plumes sur un chapeau. Personne ne s'inquiète pour quelque chose comme elle ... À part peu être ses semblables ...

Dans le couloir désormais silencieux Kimy se rendit compte qu'une larme roulait sur sa joue. Qu'elle transpirait, que son cœur devait battre trois fois plus vite que sa vitesse normale et qu'enfin elle manquait d'air ... Sa respiration se faisait encore plus saccadée à mesure que les sanglots montaient. Elle faisait une crise. L'imbécile ! Trop concentrée sur John, elle avait totalement oublié son incapacité à rester tranquille entre quatre murs ! Il lui fallait une fenêtre, vite, avant que son cerveau agisse de lui même comme celui d'un animal et lui fasse traverser les vitres. Elle repéra une fenêtre à l'autre bout du couloir et se précipita dessus en rangeant le couteau de John. Être discrète était la dernière de ses préoccupations : ses pieds nus faisaient de léger "clap clap" sur le parquet. Elle ouvrit vivement les bâtants de la fenêtre pour pouvoir reprendre une grande bouffée d'air frais. Elle s'apprêtait à sortir pour monter sur le toit et se calmer ...

Mais à ce moment là John se mît à gueuler "non !". Cela la stoppa net dans son élan. Lentement elle retourna la tête dans la direction du son. Doucement le hurlement se changea en un rire malsain comme si le volume de la voix de John diminuait, tendis que l'on augmentait le son du rire de l'Autre.
Vive et souple Kimy se hissa sur le toit en s'accrochant à la gouttière qui ne grinça même pas sous son poids de plume. Ne sachant où aller ensuite elle remonta en haut du toit sans un bruit et se mis à cheval sur le sommet. D'ici, les yeux fermés, elle écoutait le moindre son, et elle cherchait à sentir les vibrations de la bâtisse ou du toit.
La lune avait enfin décidé de se lever la neige s'était arrêtée et le vent soufflait en murmurant.
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Message par John Heishi Mer 18 Fév - 2:01

Plus le temps passait, plus John lui paraissait s'affaiblir et s'adoucir. Une sorte de force brute qui commençait à s'endormir, afin de n'attenter à personne. Il détestait ça. C'était du pur gâchis. Où était passé cet assassin, insensible et obéissant, qu'il avait rencontré au Vietnam ?! C'était maintenant lui qui devait faire tout le boulot.
Mais il ne fallait pas mentir, cela lui plaisait énormément.

L'homme aux yeux d'ambre se releva d'un bond, un peu étourdi par les médicaments dont l'avait gavé John. Une maigre pitance, qu'il sentit ballotter dans son estomac, sous ses abdos, quand il y posa la main. Il ne mangeait jamais pendant une chasse. La faim aiguisait ses sens et rendait le jeu beaucoup plus palpitant, mais bon, il n'avait pas d'autre choix. La jeune fille avait embarquée sa hache, son pistolet et, plus important, leur couteau. Et ça, il devait le récupérer avant d'entreprendre quoi que ce soit d'autre. Oh, ce n'était pas vital, du moins pas au sens commun ; mais il devait à tout prix le récupérer. Mais comment attirer l'attention de cette chère petite ? En sentant John se réveiller, dans un coin de son esprit, l'idée vint d'elle-même, et un sourire mauvais s'étala sur son visage ensanglanté.

- K-Kimy ? Tout va bien, j'ai réussi à le contrôler ; c-comment va ton aile ? J-Je suis désolé de ce qu'il t'a fait...

L'homme aux yeux d'ambre dû avouer qu'il était très fier de son imitation, et il y avait de quoi ! Sa tête tournait encore un peu à cause des médicaments, au fur et à mesure que son métabolisme se débarrassait des toxines qu'il avait ingérées. Bon sang, quelle infâme sensation. Mais cela lui passa vite, et il sortit la boite de cachets, qu'elle avait re-remplie avec soin, afin de la vider à terre, quand une idée lui vint. Oh, il allait s'en servir lui aussi. Un nouveau sourire révéla ses dents pointues et, remettant les gélules dans la poche de son blouson, il recommença à arpenter le couloir, suivant l'aigre mais doux fumet du sang. Quand celui-ci disparut entièrement, il se trouvait dans un couloir au bout duquel la fenêtre était ouverte, donnant sur la forêt - plongée au coeur de la nuit. Elle ne devait pas être loin.

- Kimy ? J-J'ai besoin de ton aide... Les gélules que tu m'as donné...

Tout en disant cela, il se baissa pour attraper la lame qu'il avait caché dans sa botte gauche, comme toujours, car n'était-il pas dit que prudence est mère de sûreté ? Cette pensée l'amusa, mais il n'en montra rien, et se redressa, sa lame cachée dans sa paume, au creux de sa mitaine de cuir.


Oh bon sang, c'était de pire en pire. John avait beau tout essayer, faisant les cents pas en s'énervant et paniquant de plus en plus, il ne trouvait aucun moyen de reprendre le contrôle ; l'Autre était trop... calme, trop serein, à croire que les cachets, plutôt que l'affaiblir, l'avait renforcé - ce qui était tout bonnement impossible. Et voila qu'il prenait sa voix ! Le militaire retint un gémissement de peine et de rage vaine, ce qui amusa son Autre. Il devait trouver un moyen de le mettre hors d'état de nuire, de se mettre hors d'état de nuire. Ou la jeune fille ailée n'aurait aucune chance.
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Message par 134B8A alias Kimy Lun 27 Juil - 19:39

HRP:

La tête penchée en arrière et les paupières closes Kimy appréciait la lumière de la lune sur son visage. Elle respirait doucement et se concentrait sur ses sensations pour se calmer après sa crise.
Elle sentait sa douleur à l'épaule et le vent glacé dans ses cheveux, sa fraicheur sur sa peau duveteuse. Il soulevait les flocons de neige du toit et venait les déposer sur sa peau si chaude qu'ils s'évaporaient sur le coup. Seul ce murmure emplissait ses oreilles. Elle se concentra davantage. Kimy ressentait le poids des ses vêtements, chacune de ses plumes qui vibraient au gré du vent, les armes de John dans les poches arrières de son jeans, et le toit en tuiles qu'elle enserrais entre ses cuisses. Puis elle s'oublia pour ne faire qu'un avec son environnement, désormais elle ne sentais que la lumière de la lune, le vent, et les craquement de la bâtisse, rien d'autre, pas d'animal, pas même un oiseau. Ou étaient partit les rossignols ?
Elle pris une douce inspiration avant de regarder la lune en souriant, et en pensant à John. S'était-il rendu compte qu'elle l'avait recouvert d'une couverture, et qu'elle lui avait remplit sa boite ?
Elle préférait la lune au soleil, elle était la nuit quand Lucas était le jour. Le soleil était trop puissant pour les yeux de la mutante, habituée à l'obscurité d'un couloir et d'une cage close ...

Un bruissement vif de tissus, des pas lourds. John s'était remis en marche. Kimy se redresse, attentive, prête à fuir prête à attaquer ... Il fallait qu'elle reparte.

- K-Kimy ? Tout va bien, j'ai réussi à le contrôler ; c-comment va ton aile ? J-Je suis désolé de ce qu'il t'a fait...

La jeune fille aillée ouvris la bouche de stupeur, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il l'avait appelé ! Il l'avais appelé Kimy ! Elle ressentit une intense joie qui monta en piquée dans le ciel de ses sentiments pour finalement être foudroyée. Tant de joie, foudroyés par son instinct animal qui reprit le dessus avec sa mémoire. La voix triste de Lucas raisonna à ses oreilles "Kimy quoi qu'il arrive fait toujours confiance à ton intinct, reconnais le chasseur et ne le confond jamais avec la proie, jamais."
Une fois, un chasseur de prime partit à leurs recherche avec son fils d'une dizaine d'années. Ils les appelaient, ils leurs disaient qu'ils venaient pour les protéger, que les humains allaient les accepter. Le petit humain semblait si pur si sincère si innocent !
Mais Lucas avait retenue Kimy de courir à leurs rencontre, ils avaient alors entre 12 et 13 ans. "Ecoute ton instinct, ton coeur te ment, pas ton instinct". Ils les avaient alors longuement observés depuis leurs cachette dans les arbres. Avant de les voir retourner à leurs camion en se demandant ce qui n'allait pas dans leurs technique. Ils prirent tout deux un fusil pour partir à leurs recherche mais cette fois d'une autre manière ... Les jeunes mutants avaient tranchés la tête de l'enfant de rage devant son père. Avant de le tuer à son tour et de balancer leur voiture au bas de la montagne ...

Une larme roula alors sur la joue de Kimy, provenants de ces yeux débordants de désespoir. C'était la voix de John, elle ne s'était jamais trompée là dessus, l'autre ne parlait pas comme lui. Et son coeur lui disant que c'était vrai, elle ne voulais qu'une chose qu'il ne la déteste pas, qu'il lui dise la vérité. Mais dans cette voix, cette voix qu'elle chérissait plus que toute autre, son ouïe animale reconnaissait le chasseur.
C'était un piège ! Il usais des sentiments de Kimy pour l'attirer dans un piège mortel. Elle se mordit la lèvre pour ne pas éclater en sanglots, même lui, même lui voulait sa mort, ils étaient tout les deux complices ! Et ils voulaient sa mort ! Ils profitaient des sentiments de la jeune fille aillée pour l'attirer vers la mort, ils utilisaient l'amour pour tuer !
Des larmes roulaient jusque dans son cou pour descendre sur son torse, ou bien elles se détachaient de son visage et venaient tomber sur ses cuisses repliés. Elle retint un cri de douleur, fixant l'astre lunaire en pensant à tout l'espoir qui venait de s'effondrer en elle. Qu'elle horrible déception. Pourquoi ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi était-elle née pour être chassée ... ? La lune ne lui répondit pas.

- Kimy ? J-J'ai besoin de ton aide... Les gélules que tu m'as donné...

La tête entre ses mains Kimy entendait le piège, elle entendait le chasseur, là ou son coeur entendais John. Elle était dévastée que même lui veuille sa mort. Mais très vite elle se repris. Elle releva la tête, s'essuya les yeux, et son regard nouveau se posa sur la lune. Il se foutais de sa gueule. Il croyais quoi ? Si les chasseurs de prime prenait tant de plaisir à lui courir après c'est bien parce qu'elle était une proie difficile à attraper, et,  jusque maintenant d'ailleurs,  insaisissable. Elle allait leurs montrer à tout les deux qu'elle n'était pas aussi stupide qu'ils le croyaient. Est ce que échapper à John conquerrait son coeur ? Non surement pas. Kimy était surement qu'un monstre à l'égal du sphinx aux yeux du militaire ... Alors qu'elle voyait en lui un homme, un homme qu'elle aimait. Comment n'avait elle pas pu le voir plus tôt ? Ce chasseur ... elle devait être trop prise par son affection....

Perdue dans ses pensés, Kimy avait déterminé la position de John par rapport à elle. Il était dans un couloir deux étages au dessous perpendiculaire au toit. Kimy regardait le nord et John regardait l'Est. La mutante se releva. Elle saisit le couteau de John et se mit à courir direction le Nord. Puis elle lança violemment le couteau vers l'Ouest qui alla s'enfoncer sans bruit dans la neige à une centaine de mètres de là. Puis Kimy bondit sur la droite du toit dans le vide. Ainsi ses pas indiquaient sa direction, alors qu'elle avait finalement atterrit sur le rebord de la fenêtre donnant sur le couloir de John. Ainsi il ne put pas la surprendre. Elle attendit une fraction de seconde qu'il tourne la tête vers elle. Les yeux de l'homme étaient ambrés, John s'était effacé pour laisser place à son autre lui ...
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